Galaa-rp
  Amie ou ennemie [pv Blink]
 

 
L'effervescence qui avait animé tout l'Initiative en général et la tour Stark en particulier commençait doucement à retomber. Cela ne faisait que quelques jours que la commémoration de Captain America avait eu lieu, seulement quelques jours que la Rébellion avait semé le trouble, la destruction et la mort dans leurs rangs comme chez les humains. On pouvait dire qu'ils avaient réussi à foutre un beau merdier ! Toute cette agitation amusait June. Elle ne prenait jamais quoi que ce soit au sérieux. Une force, comme une faiblesse. Elle était tout de même triste pour les femmes qui y avaient laissés leur vie, le reste... elle s'en foutait. Leurs geôles s'étaient remplis depuis ce jour fatidique. Des rebelles passés entre les mails du filet, soit vaincu par un adversaire plus puissant, soit atteint par une injection de 'clean'. Elle avait entendu dire que la chef du camp opposé en personne avait été capturée par ce procédé. Stark ne se sentait plus d'ailleurs depuis ce jour. Bon, ce n'était vraiment nouveau, il était toujours imbu de sa personne. Mais là, encore plus. Il se voyait déjà écraser les rebelles comme des fourmis. Pfff, quel crétin ! La curiosité de la blonde avait néanmoins été piqué au vif. Elle imaginait cette femme forte, puissante, influente. Il fallait à tout prix qu'elle fasse sa connaissance.

C'est habillée d'un jeans moulant, d'un top dos nu et décolleté et de talons que la jeune femme descendu aux geôles. Elle était toujours sexy en diable, quelle que soit l'occasion. Coiffure, maquillage, parfum, fringues... June ne sortait jamais avant d'être au summum de son pouvoir de séduction. Elle ne passait que très rarement inaperçue, et aimait ça. Elle arpenta les couloirs du sous-sol pour arriver enfin devant le groupe de cellules qui l'intéressait. Elles étaient gardés par un agent, armé et lourdement protégé. La blonde, quand à elle, ne portait jamais rien de plus que ses vêtements. Jamais une arme, ni une seule protection quelconque. Peut-être était-elle imprudente, naïve, effrontée... Surement un peu de tout ça à la fois. June ne se souciait jamais de rien, de sa propre sécurité en premier. Elle avança jusqu'au cachot qu'elle convoitait tant avec un sourire aux lèvres. Elle fit signe à l'agent en poste de lui ouvrir. Celui-ci semblait hésitant, il avança vers elle, visiblement gêné.

Agent : "Hum... vous ne pouvez pas entrer..."

June lui lança un regard noir. Mais pour qui il se prenait celui-là ?!

"Quoi ? Je suis ta supérieure je te rappelle."

Humm, 'supérieure'. Qu'elle aimait ce mot ! La jeune femme était, en effet, responsable des cellules dans la tour. Elle avait presque les pleins pouvoirs ici. Personne ne voulait de cette fonction. Mais elle, elle adorait ça. Voir tout ces hommes en cage la faisait jubiler. Quel délice ! Quand aux femmes, là, c'était une véritable torture. Si elle le pouvait, elle ouvrirait toutes les portes pour les libérer. Mais c'était impossible, pas si elle voulait les retrouver vivantes. Elle faisait donc tout ce qu'elle pouvait pour 'améliorer' leur sort. De la nourriture, de l'eau, un peu de confort, ou même un moment 'privilégié' en sa compagnie pour quelques chanceuses. Mais les hommes, ils pouvaient croupir dans leur trou, elle s'en contre-fichait. Car oui, June ne faisait pas de différences entre mutants et humains. Elle n'avait rien d'une anti-mutante. Elle ne voyait que des hommes et des femmes. Le sexe masculin qui la dégoutait, et le sexe féminin qu'elle adulait. L'agent continuait dans ses baffouillements, mal à l'aise.

Agent : "Mais... elle est très dangereuse..."

Ces hommes, tous des poules mouillées. Dès qu'une femme avait un peu de pouvoir, ils étaient dépassés les pauvres.

"Bla bla bla..." dit-elle en agitant sa main devant lui, sans même le regarder

Peut-être le devrait-elle, sûrement même, mais cette femme ne lui faisait pas peur. Elle l'intéressait au plus au point. Elle ne la connaissait pas personnellement, mais ce qu'elle avait entendu la captivait déjà. Cette peau et ses cheveux roses, ces yeux verts, ces tatouages. Elle voulait la rencontrer. Personne ne l'en empêcherait. Et surtout pas un homme. Ce dernier finit d'ailleurs par accepter de lui ouvrir la porte du cachot, non sans quelques grommellements incompréhensibles. Elle pénétra dans la petite pièce, l'homme derrière elle. Elle ne put réprimer une petite moue devant son apparence. Où était cette peau et ces cheveux roses ? Ces yeux verts profonds ? Seuls les tatouages sur son visage étaient encore présents.

"Ma pauvre chérie. Qu'ont-ils osé vous faire ?"

June était on ne peut plus sincère. Elle méprisait ce soit-disant 'clean' qui empêchait les mutants d'afficher leur vrai nature, de supprimer leurs capacités et leur physique particulier pour certains. Tout ça pour les contrôler. C'était bien l'invention d'un homme ça. Les injections étaient faites quotidiennement pour les empêcher de sa 'rebeller'. Blink était une jeune femme absolument magnifique, et la blonde était persuadée qu'elle l'était encore davantage sous sa forme mutante. June fit signe à l'agent de les laisser. Celui-çi désigna son fusil, autant pour inciter Clarice à ne pas faire de bêtises que pour prévenir la blonde qu'il était tout près en cas de problème, puis sortit enfin, laissant les deux jeunes femmes seules. June leva les yeux au ciel. Pfff, les hommes et leurs armes. La jolie blonde avança de quelques pas et lança le sac qu'elle avait à la main en sa direction.

"Tenez, c'est pour vous."

Celui-ci contenait des vêtements propres, une bouteille d'eau, un sandwich très copieux et une tablette de chocolat. La jeune femme faisait vraiment ce qu'elle pouvait pour aider un peu les prisonnières. Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà ça. Un jour, elle arriverait à les faire sortir. Elle s'en faisait la promesse. Elle alla s'asseoir contre le mur, en face de la mutante.

"Au fait, moi c'est June." dit-elle avec un sourire charmeur

Elle sortit un paquet de cigarettes de la poche de son jeans et un briquet de l'autre. Elle s'alluma une clope et posa le tout à côté d'elle, par terre. Elle prit une bouffée et rejeta sensuellement la fumée dans l'air. Elle observait attentivement la jeune femme. Vraiment superbe.

"Blink ? C'est bien ça ?"

*****
 


« … comme un oiseau dans une cage. [Elle] a mal aux ailes... »
Une rose au paradis, René Barjavel

« Ceux qui regardent souffrir le lion dans sa cage pourrissent dans la mémoire du lion. »
Les Matinaux (1950), René Char.





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PARTIE 1: DÉFIGURÉE...

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« Riez de me voir ainsi enfermer comme un simple être...
Riez encore et encore...
Et je vous mordrais à la gorge.
Vous ne pourrais plus rire de la femme rose dans la cage qui souffre de l'être sans âme qu'elle est devenue.
Et je vous laisserais souffrir, le sang coulant.
Vous ne pourrez plus rire de tout ceux que vous avez enfermé.
Et je vous regarderais mourir.

Regardez-moi?!
Mes yeux parlent grâce à vous. Écoutez les. Vous voyez?!
Et je vous souris, prend votre visage entre mes mains. Regardez-moi encore!
Un craquement, un cri... le sang s'écoule...

Vous me regardez toujours, mais vous en avez plus conscience.
Un rire nerveux sur votre visage, un rire de peur.
Je ne suis pas une lionne, juste une femme.
Mais je suis plus dangereuse qu'un animal.
Faites moi souffrir et je vous pourrirais.
Amusez-vous encore de moi et voilà ce qu'il adviendra de vous! »



Je respirais au plus simple qu'il m'étais possible, posant ma voix. Mes mains appuyés sur les barreaux fortement resserrés les uns aux autres, j'avais simplement demandé à ce que l'on m'apporte un miroir. Mais rien n'y fit, les hommes qui gardaient ma geôle riaient de moi. Des insinuations brûlaient leurs lèvres, ils déclaraient que je ne sortirais jamais d'ici. Malheureux humains...
Je n'étais pas encore sortie de ma cage, que j'en terrifiais un. Sous mes paroles calmes et pleines de vérité, il n'arrivait plus à décrocher son regard du mien et le sourire qu'il n'avait cessé d'afficher plutôt pour rire de moi, s'était transformé en une grimace informe et paniqué.

« Ne l'écoute pas, elle raconte des bobards! »
bafouilla celui qui gardait l'entrée.
« J'en suis pas sur mec, elle me fout les boules, c'te conne... »

Il n'avait toujours pas décroché. Il était toujours fixé à moi le pauvre chou. Même pour parler à son collègue, il était hypnotisé. Je souriais, jubilais. Mon attraction sur la gente masculine n'avait jamais atteint un tel paroxysme jusqu'à présent. Je voulais voir ce que j'étais devenue.

« Il a raison, chéri... Écoute-le! Tu es trop mignon pour être torturé. Par contre lui... » Dis-je en retournant ma tête vers la sortie.

« T'as gueule sale mutante... » cria le garde de l'entrée en se lâchant de sa fonction et en venant donner un coup de bâton sur les barreaux de ma geôles. Je ne bougeais pas, et il me menaça du regard.

« Eh... Mon gars calme toi! Allez viens on sors... »

Ils prirent gentillement la porte.

- - - - -
 

Cinq jours... cela faisait maintenant cinq jours que j'avais le droit à ma dose quotidienne de clean et à l'interrogatoire forcée de sa majesté Tony Stark. Cinq jours à crever comme un vulgaire homme dans les geôles immaculés de blanc de l'Initiative. Mais cela n'allait pas durer et je le savais. Dans peu de temps, tout ce petit monde aura définitivement dégusté sa victoire et s'est au moment le plus calme que l'agitation reviendra. Que diront les gens quand ils apprendront que Stark à laissé s'évader sa cible priorité. Son petit joyau de la couronne... je savais que je n'allais pas pourrir ici, bien longtemps.
Mais le temps que j'étais là, je comptais bien en profiter. Jouer un peu avec l'ennemi?! Je riais des moments ou ils me demandaient de me retourner pour m'attacher, si ils savaient à quel point j'aimais ça. Je jubilais de voir Stark
s'arracher les cheveux alors qu'il tentait par tout les moyens de me faire cracher mon identité, mon âge, mon origine... J'appréciais encore plus la tête qu'il faisait quand je lui annonçais que bien même je savourerais de me faire torturer de sa main, je ne dirais mot. Les interrogatoires ne duraient donc jamais bien longtemps. Je ne me savais pas douée d'un tel potentiel pour énerver aussi facilement les gens.

Mais les longues périodes à rester seule dans la petite cellule était des plus angoissante. Le blanc était partout, même sur ma peau. Ils avaient réservés tout un quartier rien que pour moi. Pas d'autres prisonniers avec qui rirent. Ils ne me restaient plus qu'à torturer psychologiquement les gardiens comme je venais de faire ou bien de traumatiser mes trop rares visiteurs. Cela me fait penser que j'adorerais revoir le mec des tests psychologiques, sa réaction fut énorme quand j'avais commencé à lui faire du charme. Mais les gardes l'ont vite évacués... pourquoi était-il tombé dans les pommes?!

Je marchais le long de ma cellule, comme un lion en cage. Je ne pouvais pas partir comme je le désirais, j'avais l'impression d'être un oiseau auquel on avait coupé les ailes. Foutu clean... Maudit brocolis sur pattes. Celle ci, je me ferais un plaisir de jouer avec elle, la prochaine fois que je la croiserai. Et puis Ian, le traitre, je m'attendais à le voir, le charmant. Mais il n'était toujours pas passé me voir. Tant pis pour lui!
Ma haine grandissait d'heure en heure, je devenais parano. Personne ne revenait, j'avais envie de hurler. J'en pouvais plus de dormir, j'en pouvais plus de voir seulement la peau de mes mains et de mon corps blanche, de ne distinguer qu'un brun dans ma chevelure. Je voulais voir mon visage. Que s'était-il passé? A quoi ressemblais-je avec le clean? Mais personne ne m'apportais de miroir, et je ressemblais de plus à plus à un loup attendant l'heure de sauter sur un morceau de viande.

« Hum... vous ne pouvez pas entrer... »
« Quoi? Je suis ta supérieure, je te rappelle. »

Intéressant... je tendis l'oreille. Attendant le reste des paroles. Quelqu'un venait? Ou je me trompais?! La voix du garde colérique en cachait une plus douce, plus pétillante, plus féminine. Une femme supérieure? A croire que l'on prenait de plus en plus facilement le pouvoir.

« Mais... elle est très dangereuse... »
« Bla bla bla... »

Le cliquetis de la porte retentit et j'approchais vers les traverses. La prunelle de mes yeux se dirigeant vers l'entrée, qui désirait me voir? Une jeune femme entra. Jeans moulant, un haut au dos nu et à l'avant plongeant et une paire de talons. Ravissante... Sexy...
Mais quand elle me vit, son ravissant sourire s'effaça. Étais-je devenue aussi horrible?

« Ma pauvre chérie. Qu'ont-ils osé vous faire? »


Chérie... je réprimais un sourire. D'ordinaire c'est moi qui lançais ce genre de petit mot agréable à l'écoute et follement attirant. Elle renvoya le gardien, il me menaça me montrant son arme, je lui envoyais un baiser. Nous n'étions plus que deux. Ravissante blonde en diable, dommage qu'elle soit de l'Initiative car elle était réellement très attirante. Elle avança vers moi, je la dévorais du regard. Elle me lança un sac que j'attrapais au travers les barreaux.

« Tenez, c'est pour vous. »


Je me posais sur le lit, entrecroisant mes jambes et ouvrit le packtage. J'en sortis de l'eau, un sandwich et une tablette de chocolat... je n'avais pas vraiment faim, mais la gourmandise ne faisait jamais de mal. J'en pris un bout et le laissa fondre dans ma bouche. En dessous, ce cachait un jean et une chemise à carreaux rouge, ainsi que des sous-vêtements. Cela allait être mieux que cette affreuse blouse blanche d'hôpital dans laquelle je m'étais réveillé. Ne prenant pas garde à la jeune femme, j'enlevai ce que j'avais sur moi et enfilai la nouvelle tenue. Enfiler un slip était une réelle bénédiction, mais je laissais le soutien gorge de côté, passant sur mon corps la chemise.
Je me retournais vers elle et la vit appuyée contre le mur en face de ma cage.

« Au fait, moi c'est June »


Me dit-elle en me souriant et en sortant des clopes de son pantalon. Elle l'alluma. Je détestais l'odeur de la cigarette, mais pour une fois que j'avais de la compagnie, je n'allais pas me plaindre. Elle me regarda avec la même intensité que moi, je l'observais. On ne se fusillais pas du regard, on se consumais. Si je n'avais pas été celle que je suis aujourd'hui, j'aurais rougi devant autant d'amplitude dans un regard.

« Blink? C'est bien ça? »

Je souris, je m'attendais à ne pas être dans l'obligation de faire les présentations. J'étais visiblement très connue dans les couloirs de l'Initiative. Comme je le pensais, j'étais un trophée qu'on allait pas censé d'exposer. Je me relevai du lit, et retournais m'appuyer sur les barreaux.

« En effet, c'est bien ça. » murmurais-je. « June... June... »

Je réfléchissais. Que pouvais bien venir faire une si charmante créature dans les geôles?! Je m'étonnais de voir soudainement quelqu'un de cette trempe venir me voir, surtout si c'était pour rien. J'espérais bien qu'elle me demande quelque chose d'intéressant, elle ne pouvait pas être ici, pour une simple visite de courtoisie.

« June... Princesse... Je ne suis pas dupe! Tu es mignonne, tu es charmante, je le reconnais. Mais je ne vois pas ce qu'une poupée comme toi, viens faire ici?! »
dis-je à vois basse, m'appuyant encore et encore contre les barreaux froids. « Alors comment vas-tu faire pour m'arracher ce que Tony n'a pas réussi à me faire dire?! J'lui ai pourtant dis que j'adorerai me faire torturer de sa main. Mais je suis sur que j'apprécierai tout autant que ce soit de la tienne ma belle! »

Elle ne pouvait être ici que pour ça, elle ne pouvait être ici que ce que je pouvais dire. Ce que je pouvais livrer. Je lui souriais, me lovais presque devant elle. Si l'on avait apporter de tel créature sur un plateau depuis le début de mon séjour dans la Stark Tower, j'aurais surement presque accepté de reste jusqu'à ce que je m'en lasse.

*****
 

June ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant la jeune mutante envoyer un baiser à l'agent menaçant. Elle ne la connaissait pas, et elle l'aimait déjà. Cette assurance, cette insolence, ce mépris de l'homme, enfin de l'homme en question en tout cas. Elle aurait agi exactement pareil. Quelques secondes, et elle se sentait déjà terriblement proche d'elle. C'était... étrange. Elle se dévorait mutuellement du regard. La belle blonde sentait qu'il ne s'agissait pas de haine ou de jalousie, comme d'autres femmes avaient pu le faire. Et oui, elle ne plaisait pas à tout le monde, malheureusement. Certaines demoiselles voyaient en elle une rivale, stupide si la femme en question hétéro, ou simplement une pouffiasse, tout aussi stupide. Toujours est-il que Blink avait le même regard qu'elle, séducteur, plein d'envie, qui vous déshabille en deux secondes. Ah ben tiens, elle n'eut même pas à le faire en pensée. Voilà que la belle brune lui dévoilait son corps sans aucune pudeur. June ne se fit pas priée pour profiter du spectacle. Elle se mordit inconsciemment la lèvre en l'observant. Elle était vraiment parfaite. Les jeux de regards des deux jeunes femmes reprirent de plus belle. June était belle, elle le savait, mais on l'avait rarement scruté avec autant d'insistance. Il y avait bien sûr les mecs sans éducation, qui croyait pouvoir la séduire. Mais rarement ce regard avait été aussi pénétrant et aussi plaisant. Elle commençait à comprendre ce que ressentait ses conquêtes face à ses regards de braise, et elle adorait ça. Elle se serait volontiers consumée sous celui de la mutante.

Humm, c'est alors que Blink vint se coller aux barreaux, à quelques mètres d'elle. La blonde se passa la langue sur les lèvres à cette vision, non pas pour les barreaux, quelle horreur, mais pour cette pose lascive. June ne cachait jamais ce que les femmes provoquaient chez elle. Et Dieu qu'elle avait envie de gouter à cette femme ! La belle la captivait déjà avant même de la connaitre, mais là, la réalité dépassait la fiction. Stark aurait pu prévenir qu'il s'agissait d'une véritable déesse au lieu de la classer directement comme dangereuse ennemie de la nation. Les hommes ne comprennent décidément rien à rien. June sourit aux propos de la mutante. Elles avaient également la même façon de parler. Elle avait de plus en plus l'impression avoir trouvé son alter-ego en cette prisonnière. La blonde se leva, finissant sa cigarette, et l'écrasa au sol avec son talon. Elle ne pouvait plus rester loin d'elle. C'était peut-être un piège pour l'attirer à elle, la blesser de quelque manière que ce soit... mais elle s'en foutait. Cette beauté se pâmait devant elle, et elle ne pouvait résister. Les femmes avait toujours été la force, mais aussi la plus grande faiblesse de June. Tony ?

"Hum, je me fous de ce que Stark veut."

C'était la vérité, elle avait rejoint l'Initiative uniquement pour l'attrait de ces geôles remplies d'hommes. Elle n'avait pas résisté à la tentation, à voir leur souffrance de ses propres yeux. Mais elle n'avait pas pensé à la contre-partie, à la torture de voir ces femmes enfermées. Elle s'était promis de les aider, quoi qu'il en coute. Elle fronça les sourcils et réprima une grimace en serrant la mâchoire quand la belle jeune femme vint lui signifier qu'elle apprécierait se faire torturer de sa main. Quelle horreur ? Elle ? Torturer une femme ? Plutôt mourir ! June s'approcha encore jusqu'à frôler les barreaux, et vint caresser la joue de la mutante.

"Dans tes rêves." dit-elle sérieusement

La belle blonde reprit ensuite sa désinvolture et sa séduction abandonnées quelques instants auparavant. Elle détestait exposer ainsi ses faiblesses. Sans le savoir, Blink l'avait piqué au vif. Il était temps de redevenir elle-même, le sérieux ne lui allait pas au teint. La luxure par contre... hummm. June baissa ses yeux bleus sur le corps tout proche de la jeune femme, ne se retenant pas de gémir d'appréciation. Cette chemise mal fermée éveillait ses sens de la plus agréable des manières. La blonde releva son regard pour le planter dans celui de Blink.

"Désolé chérie, mais je ne suis là que pour tes beaux yeux." souffla-t-elle sensuellement

June porta sa main à la poche arrière de son jeans, puis la glissa dans celle de la jeune femme. Elle se colla contre les barres et vint claquer un baiser sur les lèvres de Blink. Elle recula ensuite d'un pas, lâchant sa main au dernier moment, y laissant apparaitre un petit miroir de poche. Très soucieuse de son apparence, elle ne sortait jamais sans, elle voulait toujours être au top. Mais il semblait qu'aujourd'hui, la mutante en avait désespérément besoin. Qui était-elle pour l'en priver ?

"Ici, je peux être ta pire ennemie comme ta meilleure amie... voir plus." ajouta-t-elle avec un petit sourire provocateur. "A toi de choisir."

Humm, 'plus' ne la dérangeait pas le moins du monde. Elles étaient deux séductrices, deux lionnes, cela risquait d'être très intéressant si cela se produisait. Hum, elle l'imaginait déjà. Des images délicieuses et indécentes envahissait son esprit. Bon, il ne fallait pas se laisser aller. Elle posa de nouveau son regard sur la jeune femme. Ce miroir semblait très important pour elle. Elle ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle devait ressentir. Le 'clean' avait modifié son apparence. Elle qui prenait soin d'elle, elle pouvait comprendre sa peur. June lui adressa un sourire, pas charmeur ou provocateur cette fois, mais sincère et tendre.

"Et, pour ce que ça vaut, je te trouve absolument sublime."

En même temps, la blonde n'avait pas caché ce qu'elle pensait d'elle dès les premiers instants. Mais il était parfois important de l'entendre, ainsi June ne manquait jamais une occasion de dire à ses conquêtes à quel point elles étaient belles et désirables.

*****
 

J'étais dans le doute, l'incompréhension commençait à s'emparer de moi. C'était ce qu'il voulait, c'est ce qu'ils voulaient tous. J'étais un animal à leurs yeux, une monstruosité de la nature... même pour les autres mutants. J'étais une trophée vivant et comme une récompense, je ne parlais pas! Muette comme une tombe. J'avais pleinement savouré ces derniers jours d'interrogatoires. J'avais bien dis à Abigaël que je désirais par dessus tout me faire Stark, mais il s'avérait qu'il était encore plus délicieux de le faire rager que de le faire jouir.

Toujours appuyée sur les barreaux de la cage blanche, je fixais, la jeune femme des yeux. Je me pavanais. Je me demandais une nouvelle fois si j'avais des pupilles maintenant que j'avais une apparence humaine. Mais j'étais trop obsédée par cette présence féminine pour commencer à péter un câble sur mon horrible transformation. Par contre ce qui m'interrogeais c'était ce qu'elle avait dit sur mon apparence, se plaignant encore plus de moi de ce qu'ils m'avaient fait.
Elle écrasa sa cigarette et se releva.

« Hum, je me fous de ce que Stark veut. »


Elle avait un timbre de voix assez désireux, l'envie imprégnait entièrement ses paroles, c'était exquis. Comme une petite mélodie chantante... la même qui d'habitude dorait ma diction. C'était bien la première fois que je rencontrais une personne qui avait une soif de désir aussi expressive que celle qui me rongeait. Elle vint jusqu'à la grille, le regard flamboyant. Quand sa main frôla mon visage, je fus surprise. Je ne m'attendais pas un tel acte. Que l'on m'attrape par la gorge aurait été plus habituelle que de me faire caresser la joue.

« Dans tes rêves. » me dit-elle sur un ton sérieux avec malgré tout une pointe de sensualité.

J'en aurais grogné de plaisir. Autant de d'impertinence m'excitait. Elle me toisait des yeux, j'aurais pu sentir une brulures à chacun des regards qu'elle posait sur mon corps. Des frissons étaient à deux doigts de s'emparer de moi... Aucune limite à sa curiosité, elle avait pour habitude de se mordiller les lèvres quand la luxure s'empreignait d'elle. Oui, j'avais vraiment l'impression de me voir en elle.

« Désolé chérie, mais je ne suis là que pour tes beaux yeux. » me susurra-t-elle.

Je sentis alors deux choses se produire, tout d'abord le goût de ses lèvres sur les miennes, mais aussi sa main déposant délicatement un objet dans la mienne. Quand elle partie je la lovait encore du regard. Qu'aurais-je pu demander de mieux comme nounou?!

Le petit objet était un miroir de poche, la force arrondis et l'ouverture féminine était familière. J'allais enfin voir ce que j'étais devenue. Mon coeur commença à battre crescendo, mon pouls s'accéléra. Cela avait intérêt à plaire, sinon j'allais vraiment exploser. Et il sera bien difficile
pour les hommes de Stark de calmer la lionne en cage.

« Ici, je peux être ta pire ennemie comme ta meilleure amie... voir plus. A toi de choisir. »


« Intéressante proposition » me décidais-je enfin de dire. « Si tu embrasses aussi souvent et que tu es si agréablement serviable, je pense que la deuxième option s'impose. Fait moi penser à ne pas de tuer quand je sortirais de cette cage, darling. » rajoutais-je.

Bien que je brulais de l'intérieur, je me maintenais à une certaine retenue. Mon regard était toujours fixé sur le miroir dans ma main blanche. Je commençais sérieusement à paniquer. Qu'allais-je voir? Un monstre?! Je savais que j'avais déjà perdu la couleur rosée de ma peau, mais mes cheveux? Mes oreilles étaient-elles toujours pointus? Et puis mes yeux, ce regard hypnotisant auquel je m'étais habitué était-il parti?! La colère grimpait à mesure que je pensais à tout ça. Que se passera-t-il
si...

« Et, pour ce que ça vaut, je te trouve absolument sublime. »

« Pour le peu que j'en ai vu, je ne dois pas être si sublime que ça... » lui dis-je un sourire frustré aux coins des lèvres.

Je pris le couvercle de la petite boite pour l'ouvrir, mes mains tremblaient. A plusieurs tentatives je levais puis rebaissais le dessus, j'hésitais encore. Que se passera-t-il si la colère me prend?! Que se passera-t-il si je découvre qu'ils ont fait de moi une abomination?!

Je contrôlais d'ordinaire mes sentiments avaient brillant mais quand la situation devait malgré moi, difficile à gérer, j'explosais comme une bombe.

J'ouvris le miroir, une larme se mit à couler le long de ma joue. J'étais brune, mes oreilles avaient perdus de leur pointus, et mes yeux, je restais fixé sur eux! Des pupilles, un vert terne et malheureux....

« BANDES D'ENFOIRES.... ESPECES DE SALOPARD » hurlais-je en me heurtant contre les barreaux. Je venais de lancer le miroir contre le mur tout près de June. Ce dernier explosa en un milliers d'éclats.

« VOUS M'AVEZ DETRUIT... JE VOUS TUERAI VOUS ENTENDEZ?! JE VOUS TUERAI TOUS! »

Plus je me m'étais en colère et plus je me sentais revivre. Je hurlais à tout rompre en couvrant même de l'autre côté de la porte la voix apeuré des gardes qui tentait avec difficulté d'ouvrir l'épaisse porte. La rage m'enveloppait, j'avais l'impression de bruler de l'intérieur, me tordant au sol, les mains me tenant désespérément aux barreaux de ma cage. Un cliquetis brillant marqua l'entrée des soldats dans la pièce, un sourire narquois et dévisageant se dessina sur ma face. Un rire sadique s'emplit de moi. Je vis mes mains sur les barreaux de fer se rosir lentement. Je leur jetais un regard furieux alors qu'ils préparaient leurs armes.

Je tentais de téléporter, mais rien ne vint, aucun portail ne s'ouvrit dans la petit pièce, rien. Je n'avais pas encore assez de force pour ça, je n'avais pas encore de force pour utiliser mes capacités à une échelle si grande.

Le premier homme se mit en position de tir, je me sentais dans la peau d'une possédé. Les débris de verre du miroir de June s'élevèrent dans les airs entourés d'une lumière rosée, claire, pure. Le garde était soudainement apeuré quand les morceaux brillants se dirigèrent violemment vers lui.

« JE VOUS TUERAI TOUS... » hurlais-je une dernière fois, alors que le garde s'effondra au col.

Son regard était vitreux, il avait perdu toute trace de vie, la peur avait laissé ses marques. Du sang coulait de chacune des petites plaies que lui avaient infligés les débris de verres. Un hurlement retentit et un autre garde tira.
Comme à la Commémoration, je me sentis rapidement faiblir. Je m'écroulais au sol. Les yeux bien ouverts, j'étais immobile, comma paralysée.

La dernière chose que je vis, c'était June entrain de s'acharner sur les gardes alors qu'ils tentaient de la faire sortir de la geôle. Mon regard se ferma quand je vis qu'il n'y avait plus que le cadavre et moi dans la cellule blanche.

Ils m'avaient sous estimé. Je n'étais pas n'importe qui, et ils allaient tous le regretter. Ce n'était plus qu'une question de temps.

*****
 

June esquissa un délicieux sourire lorsque la mutante avoua que sa proposition était des plus tentantes. Oh oui, elle pourrait l'embrasser très souvent... et bien plus encore. Elle était, évidemment, très attentionnée avec les prisonnières. Elle faisait tout son possible pour leur faciliter au maximum la vie ici. Hum oui, elle rêvait de faire 'ami-ami' avec cette créature. Elle en frissonnait déjà d'avance. Blink avait maintenant son miroir dans les mains. La belle blonde se demandait à présent si elle avait bien fait. La jeune femme semblait si nerveuse, si mal dans sa peau. June le serait tout autant si on l'avait 'défiguré', si on l'avait privé de son physique de rêve et de son sex-appeal inégalable. Elle s'était construite autour de ça, c'était... elle. La blonde observait Blink avec inquiétude, la regardant hésiter, lever puis baisser la petite glace. Elle croisa enfin son regard dans le miroir... et éclata de colère. June s'en voulu à cet instant. Elle ne lui avait, certes, pas infligé ça, mais lui avait permis de voir l'ampleur des 'dégâts'. Elle détestait voir une jeune femme souffrir. La larme qui coula sur la joue de la mutante lui déchira le cœur. Elle allait s'avancer vers elle, mais la belle entra dans une rage folle. Compréhensible... June eut un mouvement de recul en voyant le miroir s'écraser sur le mur, tout prêt d'elle. Elle avait tellement mal pour elle.

La cavalerie ne tarda pas à arriver. Plusieurs hommes firent irruption dans le petit couloir, armés jusqu'aux dents. La blonde esquissa un sourire en voyant les petits morceaux de verre voler jusqu'à rencontrer violemment le corps d'un agent. Il tomba au sol, mort. Joli coup. Son regard se reporta sur Blink. Elle aimait la voir retrouver un peu ses pouvoirs. C'était sa vrai nature, et n'était plus important pour June. Un autre homme profita de la confusion pour tirer sur la mutante. P*tain d'enfoiré ! La jeune femme tomba au sol. La blonde voulu aller vers elle mais un agent l'en empêcha.

"Putain ! Mais lâche-moi, connard !"

La jeune femme se débattait, un autre homme vint lui prêter main forte pour faire sortir June de pièce. La belle s'agitait et pestait tandis que les deux agents la sortirent de force de la geôle. Il la lâchèrent une fois dehors. Elle les repoussa avec force, montrant son énervement. Elle détestait qu'on l'empêche de faire ce qu'elle voulait, et encore plus part un homme. Non mais qui il se prenait ?!

"Pourquoi vous avez fait ça bordel ? De plus, je suis votre supérieure, vous avez aucun droits sur moi !" Un homme s'avança. "Les ordres viennent de plus haut." June fit un sourire ironique "Stark, je suppose... ?"

L'agent acquiesça en signe de réponse. Pfff, elle supportait pas ce salopard plein de fric. Elle trouvait aberrant qu'un homme ait le droit de vie ou de mort sur les mutantes. Il était libre de les asservir et de les mutiler à loisir, car c'était bien lorsqu'on ôtait son pouvoir à quelqu'un. On enlevait une partie de son être, de ce qu'il était. June serrait les poings, le regard noir. Elle demanda qu'on lui ouvre à nouveau. La jeune femme n'avait pas de clefs étant donné qu'elle était en lien direct avec les prisonniers, rentrait dans leur cellules. On aurait pu les lui voler trop 'facilement'.

"Mais vous êtes folle. Vous ne comprenez pas ? Elle vient de tuer un homme..." June s'approcha tout prêt de lui. "Non, TU ne comprends pas, j'en ai rien à foutre." L'homme allait répliquer quand la blonde sortit son précieux couteau papillon et le pointa sur sa gorge. "Alors, tu va m'ouvrir, gentillement."

L'agent s'executa en grognant. Il devait réellement croire qu'elle était stupide, ou suicidaire. Il lui dit qu'il rapporterait les évènements à Stark. Comme si cela avait faire une différence. La belle s'en foutait royalement. Ils entrèrent enfin. L'homme, nerveux, regardait partout tandis que June rangea son couteau et rejoignit rapidement les grilles. Blink était encore au sol, visiblement bien dans le coltard.

"Ouvre." dit-elle avec autorité

L'homme allait répliquait mais se ravisa devant le regard de la blonde. Pfff, après tout, si elle pouvait se faire tuer par cette maniaque. Ça lui faciliterait drôlement la vie. Il ouvrit la grille qui la séparait de la magnifique créature, et la referma aussitôt. June observait la mutante à terre, sans rien dire. Elle attendait quelque chose, mais...

"Bah alors ? Dégage !" dit-elle à l'attention de l'agent, "Et emporte ton pote avec toi."

L'homme lâche quelques insultes avant de partir en trainant le cadavre avec lui. Oh oui, il espérait que cette pute se fasse tuer par Blink. Les vacances que ça lui ferait... La lourde porte se ferma enfin. June était seule avec la jeune femme, dans sa cellule. Quand on y pense, cela pouvait effectivement être très dangereux. Mais la blonde ne le voyait pas une seule seconde. Inconsciente ? Trop confiante ? Peut-être un peu des deux... Obsédée et inquiète pour une femme qui l'intéressait et l'attirait au plus haut point ? Sans aucun doute. Elle s'avança doucement et s'accroupit auprès de Blink. Elle caressa ses cheveux, essayant de dégager son visage.

"Hey gorgeous. Ca va ?" murmura-t-elle

Oui, question stupide mais elle c'est la seule qui traversait son esprit pour le moment. On pouvait sentir la douceur et un brin d'inquiétude dans sa voix. Elle aurait tué ces hommes elle-même si elle le pouvait.

*****
 

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PARTIE 2: … ET IMPUISSANTE
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La sensation de force, le pouvoir que j'avais m'étais revenu pendant un cours instant. Je ne me souvenais pas d'un seul instant de ma vie sans que mes dons soit en moi. J'avais toujours été une mutante! Je ne me souvenais que de cela, ce qui précédait était l'inconnu. Se sentir envahir, renforcé, puissante... s'était une sensation tellement agréable et incroyablement rassurante! Mais cela n'avait pas duré...

Quelques minutes avait passé depuis que l'un des agents m'avait paralysé à l'aide de clean. Cette saloperie de produit était une abomination. Le dernier souvenir que j'avais eu s'était la vue de June emporté par les gardes des geôles, hurlante! Incroyable qu'une simple humaine soit aussi sensible envers les mutants, même les plus féroces. La tête me tournait et en portant mes mains à mon visage, je me rendis compte que tout était redevenu comme avant! Blanc et triste, humain et impuissant. L'effet d'être un animal en cage me revint alors!

Je refermais les yeux, et repartit vers les limbes, évanouie. Les agents m'avaient injectés tellement de clean depuis que j'étais retenue prisonnière... ce n'était surement pas la meilleure idée qu'ils avaient eu, jusqu'à présent! La colère folle dans laquelle j'étais partie avait annulé tout les effets, tout du moins avait commencé! Ils ne m'avaient pas laissé le temps de faire sortir ma rage. Touchant tant bien que mal aux barreaux de la prison blanche, je me souvenais de la tâche de sang vive allant du centre du couloir vers la porte sellée. Une sourire se dessina alors sur mon visage! Sadique...

Tout me revint à l'esprit! Comment j'étais parvenue à libérer autant d'énergie. Les paroles que j'avais hurlé sur les gardes. Les regards apeurés, les visages fermés, les hurlements, les insultes, les bruits d'armes.... C'était soudain jouissif comme sentiment! Leur peur était nourricière!
Mais j'étais encore et toujours loin du monde réelle. J'avais l'impression de dormir, de rêver... j'étais soudain paisible, ce qui était rare! Même si j'étais évanouie, je me souvenais, s'était agréable!

Dans le vide, des paroles brisaient le silence! La réalité me rappelait à elle. Une voie pleine de colère et de rage, aussi violente que celle que j'avais eu quand j'avais menacé les gardes au moment même de mon meurtre. Une main se posa sur mon visage, me dégagea les cheveux, on me parla! C'était une sensation étrange, l'impression d'être entre deux mondes!

« Hey gorgeous. Ca va ? »

L'inquiétude, la douceur, l'empathie... autant de sentiment qu'elle n'avait pas entendue dans une même voix depuis des années. Victor lui avait parlé ainsi, Calvin, Talia et bien plus récemment Abigaël, quand je lui avait sauvé la vie. Quatre occasions, c'était négligeable sur toute une vie. Avais-je tellement l'habitude que l'on s'inquiète si peu que cela de moi? Visiblement c'était le cas!

J'ouvris les yeux. Une regard azur me scrutait de tout mon long, m'observait! Je n'aimais pas cette sensation d'observation perçante, surtout quand j'étais dans les vapes. Une question me trottait dans la tête. Ma colère m'avait-elle changé?
Je n'espérait qu'une chose, être redevenue ce que j'étais naturellement!

Je me redressais, me retenant tant bien que mal aux barreaux de la cage blanche! Ces horribles barres de ferrailles étaient ouvertes me laissant près de la seule personne qui pour le moment savait ce qui m'arrivait, savait ce qui s'était passé, s'inquiétait pour moi! Et encore ce regard azur, doux et inquiet. Je laissais échapper un « oui », mal assuré. Un « Et toi? » tout aussi maladroit. Je fermais les yeux, j'étais éveillé pourtant, mais je voulais pas me revoir. Je ne voulais pas revoir dans les morceaux de verres la créature frêle et impuissante que j'étais devenue.

*****
 

June se sentait mal, très mal. Elle détestait plus que tout au monde voir une jeune femme souffrir. La complexité de la situation, sa mutation, ces gardes, Stark. Tout ceci faisait qu'elle ne pouvait presque rien faire pour elle. Et ça, c'était un supplice. Elle ne vivait que pour les femmes, pour leur bien être. Cela passait par l'écoute, le respect, le réconfort, l'amour... et parfois même, la vengeance. Elle pouvait tuer un homme de sang froid s'il avait fait du mal à une de ses conquêtes. Sa passion des femmes était extrême, sans retenue, sans barrière. Aussi avait-elle du mal à supporter son impuissance d'aujourd'hui. Blink était une des femmes les plus fascinantes qu'elle ait jamais rencontré. La voir en cage comme une bête sauvage, défigurée, était déjà très dur à endurer. Mais la voir aussi ravagée, aussi mal dans sa peau, était une véritable torture. Elle voudrait tuer ces agents de ses mains, tuer Stark pour cette loi absurde et raciste. Cet endroit ressemblait à s'y méprendre à un camp de concentration. Enfermer les gens qui ne sont pas comme nous, on avait l'impression d'être au beau milieu de la seconde guerre mondiale. Le Führer en haut de cette tour capturait les mutants récalcitrants, voulant se battre pour avoir une chance de liberté. La ressemblance avec le régime nazi était plus que frappante.

La belle blonde laissa Blink se redresser doucement. Ce 'oui' affirmant qu'elle allait bien manquait cruellement de conviction. Mais elle aurait répondu la même chose. Elle ne montrait jamais ses faiblesses, ses réelles émotions et sentiments. On pouvait trop aisément les retourner contre vous. Ainsi répondit-elle comme la mutante.

"Oui, bien sûr."

En apparence, June allait toujours bien. Mais il y avait de rare moment, comme celui-ci, où elle avait bien du mal à cacher ce qu'elle ressentait réellement. Elle s'inquiétait terriblement pour Blink et cela pouvait se sentir dans sa voix, dans son regard. Pourvue d'un altruisme extrême, elle ne souciait jamais de sa propre situation. Il était probable qu'elle ait des problèmes pour son comportement. Elle avait désobéi à un ordre du grand manitou. Mais... oui, elle s'en foutait royalement. Qu'il la foute au cachot si il n'aimait pas ses méthodes, car elle n'arrêterait jamais. La belle blonde se leva pour faire face à Blink. Elle dégagea ses cheveux, essayant de capter son regard. Mais rien à faire, la mutante s'obstinait à garder les yeux fermés. June se sentait atrocement coupable. C'est elle qui lui avait donné ce miroir, qui lui avait donné l'opportunité de se voir, de constater l'étendu des 'dégâts'. June se rapprocha encore de la déesse devant elle pour la serrer tendrement et sensuellement contre elle. Elle huma silencieusement ses cheveux, son parfum naturel puis déposa un doux baiser dans le cou de Blink.

"Je suis désolé... tellement désolé." murmura-t-il d'une voix chaude à son oreille

June ne s'excusait que très rarement pour ses actions. Mais là, elle s'en voulait. Elle se sentait responsable du mal-être de la jeune femme. Elle voulait l'aider, et n'avait réussi qu'à empirer son état. Elle détestait échouer aussi lamentablement.

****
 

J'avais encore le sentiment d'avoir pris un coup de massue sur la tête. Ce qui n'était pas tellement faux, puisque je venais de subir les effets du clean, la pire machine que j'ai pu côtoyer depuis des années. Une arme que si j'en avais le pouvoir je me ferais un plaisir d'exterminer de cette maudite terre. Mais malheureusement comme toute chose, il faut toujours quelque chose pour pouvoir arrêter quelqu'un dans sa quête du bonheur.

Je suis devenue un membre de la Rébellion, même le premier, si je puis dire, à cause de mon physique. Quand la Confrérie était encore présente et que Stark n'avait pas mit en place son système barbare de recensement, je pouvais me trimbaler tout les soirs tranquillement dans les rues de New-York, en ce moment là, voir un mutant, ce n'était pas si catastrophique. Je fréquentais même un bar de bikers à deux pas de Wall Street. Mais aujourd'hui tout est tellement différent. Ce monde me fait peur et je fais peur à ce monde. Je donnerai tout pour retrouver un monde dans lequel je pourrais demeurer libre sans que l'on me menace de me coller un coup de carabine entre les deux yeux pour que je me barre au plus vite. Je repensais alors au Thallus caché dans l'une de mes malles dans ma toile de tente sous terre, ce petit miracle de la technologie pourrait me permettre de trouver une nouvelle terre plus prospère, pour une créature comme moi! Non... Trop de monde a besoin de moi dans ce monde!

Le « Oui, bien sûr » de June, me tira de ma complainte. Le timbre de sa voix trompait son inquiétude, tout comme moi juste avant. Je n'avais qu'une envie, de partir. Maintenant... Soudain, je m'en voulait terriblement d'avoir mis cette charmante demoiselle dans une telle anxiété, j'aurais dû prendre sur moi et attendre paisiblement que le plan s'applique. Il ne me restait que peu de temps à vivre dans cette horrible cellule. J'espérais vraiment que ce que l'on avait prévu en cas de capture de l'un d'entre nous serait applicable. J'avais vécu une seule fois en captivité et je m'étais promise de ne jamais revivre cela. Cette promesse avait foiré. Je sentis la main de June se plonger dans mes cheveux, puis je perçu le contact de sa peau contre la mienne. Ses bras m'enlaçant avec tant de force. Cela faisait tellement longtemps que quelqu'un ne m'avait pas montré autant de tendresse. Le contact de ses lèvres sur ma nuque me fis enfin ouvrir les yeux, chose que je ne voulais plus faire. Je ne voulais plus me voir, je ne voulais plus partir dans la même colère.

« Je suis désolé... tellement désolé. »

Même ses caresses et ses baisers, ne me faisaient pas comprendre en quoi elle voulait s'excuser. Elle n'avait rien fait de mal. Elle avait juste fait ce que je lui avait demandé. Ce n'était pas comme si, elle m'avait forcé à regarder dans le miroir. Quel m'avait ligoté et ouvert les yeux pour observer mon reflet, sans vie!
Je me redressais légèrement et la pris par les bras pour qu'elle me regarde. J'avais ouvert les yeux, alors elle devait en profiter maintenant!

« Tu n'as rien fait de mal. »
lui dis-je. Ma voix était faible, mais toujours cristalline. « Tu ne m'as pas obligé à regarder le miroir, je le voulais. J'en avais besoin. »

Je voulais qu'elle comprenne. Elle n'avait rien fait. La faute était de moi. J'avais perdue le contrôle comme l'aurait fait une débutante. C'était pitoyable en y réfléchissant bien. Je m'en voulais! Jessica se serais bien foutu de ma gueule, mais elle m'aurait aussi félicité d'avoir massacrer un garde entre deux doses de clean.
Un sourire se dessina sur mon visage. Pas sadique, pas arrogant... mais sincère!

« Heureusement que tu es là. L'emprisonnement ne sera pas si horrible que ça, au final! »

*****
 

Blink accepta enfin de la regarder de ces beaux yeux verts et de l'étreindre. Humm, c'était un régal de pouvoir enfin la toucher. Ces barreaux étaient une torture. Il y avait tant de femmes qu'elle voudrait embrasser, enlacer, caresser dans ces cellules. Mais il y avait toujours ce métal qu'il l'en empêchait. Oh bien sûr, elle arrivait toujours à organiser des petits moments 'privés' avec quelques prisonnières... mais ce n'était pas la même chose. June était une femme instinctive, elle vivait sur le moment, ne planifiait rien. Elle voudrait tellement pouvoir toucher ces magnifiques jeunes femmes quand elle le désirerait. Cette prison n'était pas seulement pour les mutants et mutants, ses propres désirs et envies étaient également en cage.

Mais la belle Blink était là, enfin, contre elle. Elle profitait pleinement de son contact, de son regard, de sa voix. La blonde accepta l'explication de la jeune femme. Il est vrai qu'elle ne l'avais pas forcé. Elle regrettait juste la tournure que les évènements avaient prit. Pas le meurtre d'un gardien, oh grand dieu non ! Elle même mante-religieuse à ses heures, elle ne pouvait d'apprécier ce spectacle. Elle déplorait simplement l'état dans lequel elle avait mit la mutante. Mais June fut rassurée quand elle lui dit qu'elle en avait besoin. Elle pouvait comprendre ça. Il n'y avait rien de pire que de ne pas savoir. Elle acquiesça doucement de la tête pour montrer à Blink qu'elle consentait à ses explications.

La nature de June ne mit pas longtemps à remonter à la surface. Heureusement qu'elle était là ? Hum, et elle n'avait encore rien vu. Quoi que, c'était tout de même assez rare qu'elle 'pète son câble' aussi furieusement contre les gardiens. Elle était, d'ordinaire, une femme d'apparence. Elle contrôlait toujours ses émotions et réactions. Blink était donc définitivement différente pour la blonde. Elle ne saurait vraiment dire pourquoi, ni comment, mais elle sentait un lien entre elles. En tout cas, elle était plus que ravie de se retrouver enfermée dans la cellule de cette femme qui l'intriguait et l'attirait tant à la fois. Et si elle pouvait lui rendre son emprisonnement plus 'doux', cela la réjouissant d'autant plus. June se rapprocha encore de la déesse en face d'elle.

"Humm, tu sais... je pensais ce que j'ai dis tout à l'heure... ici... je peux être ta meilleure amie..." murmura-t-elle, sensuellement

La blonde se passa la langue sur les lèvres sans quitter celles de Blink du regard. Le goût du bref baiser qu'elle lui avait volé auparavant revenait doucement dans son esprit. Elle voudrait tant pouvoir y gouter encore une fois... juste une petite fois...

*****
 

L'effet soudain du poison que l'on venait de m'administrer commençait lentement à se dissiper, comme un nuage de vapeur s'effaçant aux vents. Je me sentais moins sonné, reprenant un peu de mes esprits. Ce simple contact avec la peau d'un autre être me réchauffait un peu. Je ne voulais pas rester enfermer dans cette cage jusqu'à ce que j'en perde la tête. Il fallait que je sorte et j'étais persuadé qu'en dehors les troupes s'activaient pour me faire évacuer de cette tour infernale. Je pensais en cet instant à Abigaël qui devait me maudire d'avoir été capturé et qui devais activer ses relations pour pouvoir venir me chercher. Je ne savais pas encore qui allait s'entacher de cette action, mais j'allais lui en être éternellement reconnaissant. Espérons seulement que la belle demoiselle entre mes bras enlacés n'allait pas faire parti des dommages collatéraux. Comment une telle créature était devenu une gardienne de geôle dans les sinistres caves de Stark?!

Dans quelques heures j'allais enfin faire face au grand patron. Si j'avais su cela en cet instant, alors que j'étais pour une rare fois dans un sentiment de calme, j'aurais peut être tout fait pour éviter ce qui allait m'attendre. Mais pour le moment je profitais pleinement, de l'odeur féminine qui m'enivrait et des caresses chaudes sur ma peau. June Boon était vraiment une femme d'exception, une personne rare dans un monde de brutalité.

« Humm, tu sais.. je pensais ce que j'ai dis tout à l'heure... ici... tu peux être à être ta meilleure amie... »

Sa voix sensuelle et son timbre charmeur m'envahit. La dernière personne qui m'avait parlé avec autant de passion était Tristan, le photographe humain. Peut être irais-je lui rendre une petite visite à ma sortie. Je sentais le regard de June me caresser, me contempler. Comme un animal près à dévorer sa proie, ou une mère couvant son enfant.

« June... que fais-tu ici? Dans cette tour, à regarder jour après jour des humains être enfermés? Ce n'est pas une vie! »

Je ne voyais pas en quoi cet univers morbide de séquestration pouvait apporter à une personne. Cette déesse serait surement mieux sur la couverture d'un magasine ou bien au bras d'une riche personne. Je ne savais pas encore en cet instant qu'elle était les préférences de la jeune femme, même si je m'apercevais bien qu'elle était très lascive à mes côtés. Mais je n'étais pas apte à jouer après ce qui venait de ce passer. Étrange pour moi, en dehors d'ici je lui aurais surement déjà sauté au coup pour gouter à ses plaisirs charnels. Mais je n'étais pas moi même!!!

« Intégrer la Rébellion ne t'intéresserait-il pas? »

J'étais sincère dans ma demande, même si elle était qu'humaine, j'étais persuadé qu'une telle créature pourrait être bénéfique à la cause que je défendait.

*****
 

June réprima sa frustration lorsque la mutante se mit à s'intéresser à elle, à se qu'elle faisait ici. La blonde n'avait pas envie de réfléchir, de s'étendre sur ses choix, ses opinions, ses sentiments. Elle ne voulait pas parler, non, elle voulait... Blink. Mais la belle n'avait pas l'air d'humeur à faire des folies en cet instant. Elle masqua sa déception par un joli sourire, c'était sa spécialité. June détestait parler d'elle, et encore plus lorsqu'elle avait autant envie de toucher et d'embrasser une déesse en face d'elle. Mais, comme toujours, ses propres désirs passaient au second plan. La jeune femme était d'un altruisme rare... chose qui pouvait surprendre lorsque l'on connaissait sa nature sulfureuse. Mais June était ainsi, la contradiction et la complexité à l'était pur. Elle se dégagea, à regret, des bras de Blink pour marcher un peu dans la petite pièce, cherchant à mettre des mots sur ses pensées, cherchant comment formuler son 'but' ici, dans cette tour sinistre. Elle se retourna enfin vers la mutante.

"Je m'occupe de toi chérie..." dit-elle avec un sourire charmeur. "De femmes comme toi... enfermées, impuissantes." Le regard de June trahissait son dégout pour cette situation, sa révulsion à voir ces femmes en cage. "Je vous assure l'attention que vous méritez, le soin, l'écoute, la protection parfois..." Elle se rapprocha de Blink, se passant légèrement la langue sur les lèvres. "... la tendresse, l'amour." Elle caressa doucement son visage. "Tout ce que je peux. Tout."

C'est la vérité, June se mettait en quatre pour obtenir de quoi améliorer la vie des mutantes au maximum. Vêtements, eau, nourriture... baisers, caresses. Elle préféra passer sous silence le plaisir qu'elle avait à voir la gente masculine derrière les barreaux, la satisfaction de les voir souffrir, de les entendre gémir. Un régal ! Mais elle sentait que la jeune femme en face d'elle ne partageait pas sa vision des hommes. Peu de personnes voyait les choses de la même façon qu'elle de toute façon. Elle avait apprit à garder ce plaisir sadique sous silence... encore plus face à une femme qui l'intéressait. Elle ne voulait pas tout gâcher, pas maintenant. June ne mentait pas, elle ne mentait jamais... elle ne dévoilait pas l'entière vérité, voilà tout. Elle clamait haut et fort sa dévotion pour les femmes, mais taisait bien souvent sa haine extrême pour les hommes.

De nouveau tout près de Blink, le regard bleu azur de la jeune femme vint de poser dans celui de la mutante. Elle se retenait pour ne pas tirer la chemise qu'elle porter vers elle afin de gouter une nouvelle fois à ses lèvres. La nouvelle question de Blink la sortit de cette rêverie éveillée. Elle esquissa un sourire amusé.

"Intégrer la Rébellion..." répéta-t-elle, "Tu entends ça Tony ?" dit-elle assez fortement avant de se retourner vers la caméra de surveillance, "Elle me demande de trahir mon bien aimé patron, de trahir le tout puissant Tony Stark ! Comment peut-elle imaginer une telle chose de ma part ?" dit-il d'un ton très surjoué et volontairement ironique

Pop pop pop... elle allait sûrement avoir des problèmes avec le grand manitou aujourd'hui... D'abord son refus à un ordre direct, sa menace sur un de ses gardiens en faveur de Blink, puis ça, ce 'foutage de gueule'... Mais elle s'en foutait. Qu'allait-il faire ? La réprimander ? Elle s'en tapait. La torturer ? La tuer ? Qu'il essaye. June n'avait peur de rien, et encore moins venant d'un homme. Elle retourna enfin vers Blink, maintenant dos à la caméra. Son petit jeu faisait bien comprendre à la mutante que l'endroit était truffé de micros et divers appareils technologiques de pointe. Elle affiche un sourire et forma les mots 'Bien sûr' sur ses lèvres muettes. Bien sûr que ça l'intéressait. Aider ces mutantes persécutés, leur fournir refuge et protection, rien n'avait plus de sens pour June. Mais... en même temps... qui prendrait soin d'elles ici ? Elle était partagée, divisée dans son amour des femmes. Voilà pourquoi elle ne voulait pas parler, ne pas penser, ne pas réfléchir à ses actes. Voilà où ça la menait...

 
~ The end ~
 
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